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dimanche, avril 29, 2012

Bad Religion : Critique du coffret (2e partie).

Bad Religion a payé une gâterie à ses fans pour ses trente ans: En effet, la formation a sorti un coffret limité à seulement 3 000 unités contenant tous leurs LPs gravés sur de superbes 33 tours rouges et transparents.

Si vous êtes assez fous pour dépenser les 200 dollars que coûtent ce coffret, vous aurez même droit au premier 'pressing' de « Into the Unknown » en 27 ans! Tous les vinyles (il y en a quinze au total) ont leur pochette original et sont rangés dans une solide boîte de carton avec logo, nom du groupe, et un scrapbooking des pochettes d’albums qui m’apparaissent au final assez sobres.

Rien de vraiment extravagant sinon le fait qu’on a laissé de la place pour y glisser les futurs albums qui pourraient éventuellement sortir. Toutefois, à ce prix-là, je crois qu’ils auraient dû avoir la décence d’inclure les deux premiers EP soient « Bad Religion » et « Back to the Known », respectivement nés en 1980 et 1984. Au-delà de ces observations, ce coffret reste définitivement un item pour les extrêmes fanatiques ou pour ceux qui désirent compléter leur collection d’un seul coup.

Maintenant, attardons-nous à ce qui compte vraiment, soit le contenu de cette édition limitée.

Tout d'abord, la naissance d’Epitaph et de Bad Religion:

« How could hell be any worse? ».

«Fuck Armageddon…this is hell» est la prémisse de la question qui sert de titre au tout premier rejeton de Bad Religion sorti en 1982 en tant que tout premier LP d’Epitaph. En effet, « How could hell be any worse? » a trente ans cette année et, si on laisse de côté leur premier EP, il marque aussi la naissance de l’étiquette de disque indépendante qui allait s’imposer pour devenir la pierre angulaire de la commercialisation du punk rock trois décennies plus tard. « How could Hell be any worse? » s’est concrétisé alors que les membres de Bad Religion n’étaient encore que de jeunes punks âgés entre 15 et 17 ans, et c’est là que contient tout le potentiel prophétique de cet album.

Déjà, on pouvait se douter que Bad Religion allait devenir un groupe culte redéfinissant le genre et renversant toutes les conventions. L’idée que des jeunes adolescents aient réussi à écrire et produire par eux-mêmes de façon indépendante un album aussi mature et troublant de vérité dépasse tout entendement ou, en tout cas, le mien. L’idée que des gamins aient réussi à écrire des textes aussi virulents, profonds et aussi socialement responsables me sidère littéralement.

C’est vrai, quoi! Je ne sais pas ce que vous faisiez quand vous aviez 15 ans, mais moi, je ne m’apprêtais certainement pas à enregistrer un disque qui allait devenir un des plus grands classiques jamais écrits de toute la discographie punk. Cet album est très «trash» et tout y est garroché mais, chaque fois que j’écoute «How could hell be any worse?» je ne peux m’empêcher de laisser tomber l’horrible production pour revenir à l’essentiel, soit le propros.

Comment cette formation en pleine puberté pouvait-elle déjà nous dépeindre le destin tragique qui nous attend tous si nous ne prenons pas plus à coeur la fragilité de notre planète avec autant d’aisance, d’efficacité et de philosophie? Comment pouvaient-ils questionner les valeurs chrétiennes de façon aussi pertinente déjà à cette âge sans qu’on puisse leur dire qu’ils font complètement fausse-route dans leur réflexion? Honnêtement, je n’en ai aucune idée et j’imagine que c’est ce qu’on appelle le génie!

Bon d’accord, ce n’est pas la totalité de « How could hell be any worse ? » qui passe le test du temps mais ce disque contient une quantité de morceaux que Bad Religion joue toujours sur scène – «We’re Only Gonna Die», «Fuck Armangeddon…this is hell » et « Part III » que pour nommer ceux-là. Il contient d’ailleurs quelques-uns de mes morceaux favoris parmi toute leur discographie, soient «Pity», «In the night» et «Doing Time». Il faut aussi noter que certains de ces titres ont été repris par plusieurs formations de tous acabits et de toutes les époques.

Ceci étant dit, «How could hell be any worse?» est loin d’être parfait. Il est bourré d’erreurs et de fausse notes et on jurerait qu’ils on enregistré le tout dans le fond d’une baignoire tellement le son peut être catastrophique par moments. Cependant, cet album est un classique indétrônable avec des textes qui percutent toujours autant qu’en 1982. Bref, tout amateur de punk rock se doit de l’écouter même si ce ne serait-ce qu’une seule fois dans sa vie et, bien qu’il soit un témoignage du passé, il se doit d’être dépoussiéré par la nouvelle génération de punk rockeurs qui, avouons-le, est laissée à elle-même.

« Into the Unknown »

Le deuxième LP de Bad Religion est probablement le plus méconnu et avec raison. Pourquoi? Parce que c’est aussi pour moi, le plus mauvais et celui qui n’a aucun rapport avec le reste de la discographie de ce groupe punk de Los Angeles. Pour une raison toujours obscure à ce jour, Bad religion a décidé de prendre une tangente rock progressif après la parution de « How could hell be any worse? » et le résultat a été « Into the Unknown », deuxième album complet à sortir sur Epitpah en 1983. Je déteste «Into the unknown» et c’est pour cette raison que je ne m’y attarderai pas trop longtemps sinon que pour mentionner qu’ils ont recommencé à jouer certaines pièces sur scène, entre autres «Billy Gnosis» et que le bassiste, Jay Bentley, ainsi que le premier drummer, Jay Ziskrout, n’y ont pas participé...

C'est donc pourquoi je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-même, si vous osez ! Voilà qui complète la deuxième partie de la critique du coffret dans le cadre du trentième anniversaire de Bad Religion. Restez aux aguets puisque la suite sera publiée bientôt. Il sera question de l’impact de «Suffer» et de la «Holy trilogy» sur le renouveau punk des années 90, la signature sur Atlantic Records, les changements dans l’alignement de la formation ainsi que la renaissance de Bad Religion avec son retour sur Epitaph.

La suite prochainement sur LaPunkere.tk

(Écrit par : Coeur Noir)

LIENS DES SITES :
Site Web : Badreligion.com
Myspace : Myspace.com/badreligion
Facebook : Facebook.com/badreligion

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