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samedi, mars 02, 2013

Face To Face : Critique de «Don't Turn Away».

C’est un Face à Face : ne te détourne pas. ONE-TWO, ONE-TWO-THREE-FOUR!!! …et ainsi débute un VRAI classique punk-rock. Dans les temps difficiles, lorsque seul au fin fond d’insondables torpeurs, tu crois ton existence vouée à la merde et l’échec, la musique t’épaulera. Prenez cet album comme exemple.


Fier destrier de l’écurie Fat Wreck Chords, Face to Face se distingue du courant punk rock californien de plusieurs façons. Les Propagandhi, Lag Wagon, NOFX et No Use for a Name pointaient à peine leur nez qu’une rumeur déjà circulait. « Face to Face, c’est encore mieux!» Mais à la découverte de leur musique, le groupe me semblait surestimé. Quelques années plus tard, à mesure que s’étoffe mon savoir musical, je réalise enfin toute la grandeur de Face to Face et de «Don’t Turn Away»

Au fait, connaissez-vous bien Face to Face? Si ce n’est pas le cas, ne vous fiez pas à vos premières impressions lorsque vous les découvrirez: la musique vous semblera trop simple, jouée dans des rythmes trop lents (ou trop rapides?). Plusieurs se déçoivent de ne pas découvrir en Face to Face un autre émule de Bad Religion. Or la compétence et l’efficacité de «Don’t Turn Away» finiront par vous convaincre. Au sud de nos frontières, le succès de cet album a été tel que le groupe signait, dès 1995, un contrat avec A&M, une major du disque à grande distribution. Ainsi Face to Face devenait à leur tour, aux côtés des Green Day et Offspring de l’époque, une locomotive du renouveau punk commercial. Or jamais Face to Face ne connaîtra le succès de ses cousins, mais ça c’est un autre histoire.

Auparavant, la famille Fat Wreck Chords, plus souterraine mais plus authentique, aurait permis la production d’un superbe «Don’t Turn Away». Même si on croit n’y entendre que des musiciens ordinaires : guitare et batterie banals, basse souvent inaudible, voix puissante mais très 'typée', les forces de Face to Face résident dans l’humble rigueur des musiciens, leur coordination (lorsque les composantes renforcent l’efficacité de l’ensemble) et leur synchronisation (visible live!), qualités toutes biens présentes sur l’album.

En des temps aussi sombres que fluorescents – 1992! – le bon ton en matière punk consistait à se regarder soi, son attitude et ses relations avant de reprocher quoi que ce soit à la société, ses politiques et son économie. La musique de Face to Face transpire de cet individualisme, dans lequel les revendications concernent avant tout la personne elle-même face à son humanité et ses expériences. Ainsi, sous des compositions d’une simplicité désarmante et l’enrobage d’une production rudimentaire reposent de sublimes introductions, des refrains obsédants et des riffs efficaces. Rarement n’a-t-on aussi bien jonglé avec les grincements frénétiques du punk rock.

Encore, les paroles de «Don’t Turn Away» donnent vraiment à réfléchir : sur soi, ses relations sociales, sa vie en général, etc. Ici, l’auditeur qui plonge avec sincérité DOIT se remettre en question. Lorsque les musiciens n’ont rien à perdre, lorsque l’argent n’est pas l’enjeu principal, la négativité peut prendre des allures drôlement bénéfiques. Sur Don’t turn away, on expose la merde pour parvenir au meilleur.

Surtout, en une remarquable cohérence repose les principales qualités de «Don’t Turn Away». Chacune de ces 37 minutes affirme une hargne acerbe, acrimonieuse et toujours véritable.

Voici l’un des incontournables de l’histoire du punk. Rien de moins. Aimez ou détestez, mais jamais vous ne pourrez le contourner : «Don’t Turn Away»!

Courte revue des Pièces :


You’ve done nothing : : Grande chanson! Avec une telle entrée, on ne peut s’attendre qu’à quelque chose de grand.

I’m not afraid : Sur des bases simples reposent les meilleures relations….et les meilleures chansons.

Disconnected : Le single, un hit punk en soi, apparaît sur trois albums différents du groupe. Paroles marquantes, construction savante, refrain mémorable, un vrai classique. Faut juste pas abuser.

No authority : Non mais quel chef-d’oeuvre! L’une des meilleures intro jamais réalisées, chocs de réalité en paroles, musique enlevante. Que demander de plus?

I want : Les gens mentent, mais veulent la vérité. On veut des preuves mais on est aveugle. Nous sommes tous des hypocrites! oh oui…

You’ve got a problem : paru sur la compilation mythique Fat music for Fat people. Assez dit! Allez écouter ça!

Everything is Everything : Exemple de chanson à texte avec réflexion philosophique éloquente.

I’m trying : Repose sur un thème : l’ouverture d’esprit! Y’a des vies différentes de la tienne, apprends.

Pastel : Sommet d’intensité de l’album, paroxysme de rapidité et de qualité pour le groupe.

Nothing New :
Ici débute la fin d’album, en queue de poisson. À partir de cette chanson, la qualité des textes prime, la structure et la teneur des pièces contraignent à un effort de compréhension supplémentaire.

Walk Away : Fondée sur une répétion de termes, on en vient à une conclusion : part!

Do you care? : Comment imposer l’empathie? en posant la question : est-ce que tu t’en préoccupes?
1000x: Combien de choses n’aura-ton jamais la chance de voir? Le futur reste ouvert…

(Écrit par : Allexbel.net)

LIENS DES SITES :
Site Web : Facetofacemusic.com
Tumblr : Facetofaceofficial.tumblr.com
Facebook : Facebook.com/facetoface

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